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Le peau à peau protège nouveau-né hospitalisé

Le peau à peau protège le nouveau-né hospitalisé du stress et de la douleur

 

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Savez-vous pourquoi le peau à peau est indispensable à tout nouveau-né hospitalisé ?

Le corps de son parent est un bouclier qui le protège contre les effets de la douleur et du stress

On vous explique tout ! 👇🏼

 

🎥 Crédit vidéo : @ÇA C’EST FAIT

La douleur, le stress et leurs conséquences

Pour un nouveau-né prématuré ou très malade, l’hospitalisation indispensable à sa survie, est aussi une source continue de stress et de douleur. Pour soigner le bébé, il est nécessaire de lui poser des sondes, des perfusions, lui faire des prises de sang, enlever et repositionner les électrodes, retirer les pansements et sparadraps, le déranger dans son sommeil, faire du bruit autour de lui, allumer très grand la lumière, utiliser des désinfectants qui piquent le nez… On a compté qu’en France, un nouveau-né hospitalisé subit en moyenne 10 procédures douloureuses par jour et pour les plus malades, on en compte jusqu’à 50 (Carbajal 2008).

 

La douleur qu’elles engendrent nuit au cerveau encore immature : atteinte au développement normal des substances cérébrales blanche et grise (Brummelte 2012), répercussions négatives sur les performances cognitives et psychomotrices dans l’enfance, risque accru de dépression à l’adolescence (Williams 2020). Le nouveau-né hospitalisé subit aussi des stress, dont le premier est d’être isolé dans un incubateur avec peu d’échanges visuels, peu d’interactions par le toucher ou encore l’odorat avec les personnes qu’il connaît le mieux, sa maman, ses parents. Les stress du début de vie ont des effets convergents avec ceux de la douleur. L’isolement du bébé et la séparation d’avec les parents altèrent eux aussi le développement normal du cerveau (Juif 2016, Melchior 2020).

 

Le corps du parent, le bouclier anti-douleur et anti-stress

Bien entendu, les soignants prennent toutes les précautions pour éviter que le bébé ne souffre. Des médicaments sont utilisés, mais seulement dans les cas nécessaires à cause de leurs effets secondaires, et des stratégies dites « non médicamenteuses » sont mises en place en priorité. En absence des parents, on donne à téter au bébé une sucette avec u

ne solution de sucre très concentrée, une stratégie considérée comme l’une des plus efficaces après la tétée au sein (Carbajal 2005). Cependant, ces dernières années, les preuves se sont accumulées qui montrent que le soin peau à peau est aussi efficace que la succion d’une solution sucrée (Campbell -Yeo 2019) voire d’avantage (Sen 2020), y compris pour des grands prématurés. La voix de sa maman soulage aussi le bébé lors d’une procédure douloureuse (Filippa 2021).  Les parents peuvent aussi agir pour protéger efficacement leur bébé des effets de la douleur et du stress en le gardant en peau à peau et en lui parlant.

 

L’ocytocine, l’hormone magique

Comment expliquer que le peau à peau puisse avoir le pouvoir de soulager le nouveau-né de la douleur et du stress ? Très récemment, grâce à une étude pionnière menée sur des bébés grands prématurés, on a montré que le peau à peau au cours d’une procédure douloureuse, contrecarre directement la libération chez le bébé de l’hormone du stress, le cortisol. C’est grâce à la sécrétion massive d’une autre hormone, l’ocytocine, impliquée dans les processus d’attachement entre humains et déjà connue pour être protectrice du cerveau. Des hormones amies de l’ocytocine l’accompagnent, les β-endorphines et la dopamine, qui renforcent son action, en modulant l’expression du signal douloureux dans les voies nerveuses de telle sorte que la perception par le bébé de la douleur est moins importante (Pavlyshyn 2023).

 

Au travers du peau à peau, la confiance entre le bébé et ses parents grandit

La relation étroite qui se construit physiquement entre le bébé et ses parents au cours du peau à peau protège le bébé des effets de la douleur et du stress. Quand le bébé dépense moins d’énergie à lutter contre la douleur et l’inconfort, il est plus disponible pour faire des sourires à ses parents, les regarder longuement ou encore téter le sein de sa maman. Les parents deviennent plus confiants pour prendre soin de lui et être à son écoute. Leur anxiété liée à la naissance prématurée et à l’hospitalisation de leur bébé peut commencer à s’apaiser. L’avenir s’éclaircit.

 

 

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