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L’importance du suivi

Crédit photo : Samuel Brault

Le suivi médical de votre enfant

Les enfants nés prématurément présentent une fragilité, une sensibilité particulière aux agressions extérieures, infectieuses en particulier.

Il est important que l’enfant né prématurément puisse bénéficier d’un suivi spécifique au cours de sa petite enfance, par un médecin ou une structure ayant des compétences particulières dans le développement de l’enfant prématuré.

Cela peut se faire soit dans le cadre d’un réseau de suivi (des prématurés de moins de 32 SA et des nouveau-nés vulnérables présentant certaines pathologies néonatales sévères), soit par un CAMSP, soit par un membre de l’équipe de néonatalogie, soit par un pédiatre libéral, en particulier si ce dernier participe à un réseau de suivi.

En fonction de son développement, l’enfant pourra avoir besoin de l’intervention d’orthophonistes, kinésithérapeutes, ophtalmologues, ergothérapeutes, psychothérapeutes, psychomotriciens.

Vaccinations et protection

Depuis le 1er janvier 2018, 11 vaccins sont obligatoires, que l’enfant soit prématuré ou pas.
Il est essentiel de protéger au mieux votre enfant et ceci sans délai.

Les vaccins doivent être administrés en fonction de l’âge réel de l’enfant.

Le plus souvent, chez les prématurés de moins de 32 semaines, la première injection est réalisée à l’hôpital avant le retour à la maison. Dans le cas contraire, il faut attendre la 41ème semaine d’âge corrigé (date où l’enfant aurait dû naître) pour réaliser cette première injection.

Vaccination conseillée en plus des vaccinations obligatoires : la grippe

Elle est recommandée chez l’ancien prématuré au cours des deux premiers hivers, en particulier s’il a eu une détresse respiratoire néonatale ; impérative en cas de dysplasie broncho-pulmonaire.
La vaccination contre la grippe est fortement conseillée pour tous les membres de l’entourage proche (parents, fratrie, nourrice).

VRS – Pourquoi les parents de tout nourrisson devraient connaitre le virus respiratoire syncytial ? 

Complétez vos informations 

  • Rapport de projet ResQ Family  : Impact de l‘hospitalisation due au Virus Respiratoire Syncytial (VRS) sur la Qualité de Vie des Familles – une étude internationale. 
  • Vidéo d’animation sous titré en français :
  • Page web du projet en français :

Prévenez les infections

Les précautions d’hygiène

Les défenses immunitaires de votre enfant mettent un an à constituer une barrière efficace contre les germes. En adoptant de bonnes habitudes d’hygiène, vous lui apportez une protection supplémentaire contre les infections.

Qu’est-ce que la bronchiolite ?

La bronchiolite est une infection virale épidémique survenant chez des enfants de moins de deux ans. Elle correspond à une inflammation des bronchioles, les plus petits conduits respiratoires des poumons. Cette infection se caractérise par une obstruction des bronchioles accompagnées de sibilants (des sifflements bien caractéristiques qui se produisent lors de la respiration).

30% des nourrissons soit près de 500 000 bébés font une bronchiolite chaque année, et la quasi-totalité des enfants de moins de deux ans ont déjà été infectés par le VRS (Virus Respiratoire Syncytial), sans toujours faire une bronchiolite.

La bronchiolite sévit principalement en automne et en hiver, et peut être causée par différents agents pathogènes. Dans 70% des cas, le virus responsable est le VRS. Ce virus respiratoire est le plus courant chez les nourrissons et les jeunes enfants.

Cette infection est le plus souvent bénigne et l’enfant guérit en général dans les 5 à 10 jours suivant le début de l’infection. Les formes graves de bronchiolite sont rares et concernent surtout les enfants prématurés qui ont des poumons plus fragiles, les nourrissons de moins de trois mois ou encore les enfants ayant une maladie pulmonaire ou cardiaque.

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Quand devez-vous consulter (en dehors des visites programmées) ?

Surtout au cours de la première année, vous ne devez pas hésiter à prendre l’avis d’un médecin si votre enfant est fébrile, s’il tousse, si sa respiration est sifflante, s’il vomit, s’il refuse de s’alimenter, ou s’il a un comportement qui vous semble inhabituel (dort davantage ou au contraire beaucoup moins que d’habitude, pleure beaucoup avec des difficultés pour le calmer, etc..).
Certaines affections bénignes peuvent s’exprimer de façon inhabituelle chez les tous petits et être sources de complications en cas de retard à la mise en route du traitement.

L’alimentation de votre bébé

À la sortie de l’hôpital, les médecins ont prescrit le régime alimentaire de votre bébé adapté à son âge et à ses besoins : respectez-le ! Et consultez votre pédiatre ou le centre de PMI pour le modifier en fonction de l’âge et de l’évolution de votre enfant.
Les prématurés ont des besoins spécifiques pour leur permettre une croissance optimale et un « rattrapage » de leur retard afin d’acquérir après quelques mois des mensurations (poids, taille, périmètre crânien) en rapport avec leur âge réel.

Les troubles de l’oralité

L’oralité est tout ce qui a trait à la sphère orale (zone autour de la bouche et la bouche). Les troubles de l’oralité sont 2 à 3 fois plus fréquent chez l’ancien prématuré que chez le nouveau- né à terme. Ils concernent essentiellement les enfants nés avant 33 semaines et agissent principalement sur l’alimentation et le langage.
Les troubles alimentaires les plus fréquemment rencontrés sont les difficultés du passage à la cuillère et surtout les difficultés de l’introduction des morceaux dans l’alimentation qui sont extrêmement fréquents. Le « morceau dans du liquide » (yaourt aux fruits par exemple, ou purée mal mixée) est ce qui est le plus difficile à gérer pour de nombreux enfants.

Lorsque cette difficulté est isolée, il suffit de patienter… quelques mois parfois. L’essentiel est que l’enfant s’alimente, que sa croissance soit de bonne qualité et que les repas soient au mieux un moment de plaisir, et en tout cas, pas un moment de conflit.

Si les troubles de l’alimentation restent importants, un avis précoce par un orthophoniste spécialisé dans les troubles de l’oralité est très souhaitable. Une prise en charge multidisciplinaire peut être nécessaire (psychomotricité, orthophonie, pédopsychiatrie, diététique), pouvant être coordonnée par un CAMSP, pour assurer à la fois la bonne croissance staturo-pondérale de l’enfant et le développement de son oralité.

Faites confiance à votre enfant

Né plus tôt, il est normal que votre enfant fasse ses acquisitions avec retard ; qu’il marche vers 18 mois, parle à 3 ans, etc… 

C’est le rôle des médecins de surveiller son évolution et de décider de la nécessité d’une éventuelle aide : faites-leur confiance et ne vous transformez pas en soignant. Lorsqu’il grandit, comme tout enfant, il a besoin d’avoir un climat serein autour de lui, sans pression excessive sur ses « performances ». Il a besoin d’être encouragé et valorisé, il a aussi besoin d’un cadre, de repères, d’une certaine autorité.

À trop vouloir le protéger, vous risqueriez de négliger votre rôle de parent.

Crédit photo : Samuel Brault