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Le peau à peau améliore le lien d’attachement dès la naissance et jusqu’à l’âge adulte

Le peau à peau, un impact positif sur l’attachement entre le bébé et ses parents dès la naissance et jusqu’à l’âge adulte

 

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Saviez-vous que le peau à peau a des effets sur la relation entre le bébé et ses parents, dès la naissance et jusqu’à l’âge adulte ?

On vous explique tout ! … 👀

Le peau à peau a une action immédiate mais aussi durable sur l’attachement

Le peau à peau change, dès la naissance, la trajectoire relationnelle entre le nouveau-né et sa maman, son papa, ses parents. Plus le peau à peau est long après la naissance, meilleures sont les compétences du bébé à téter. Des bébés à terme ou modérément prématurés, placés en peau à peau contre leur maman pendant 1h30 ont plus de facilité à être allaités que ceux qui sont « seulement » restés 1 heure (Kumawat 2023). Des chercheurs ont comparé la qualité de l’attachement à 6 mois entre des mères et leur bébé né grand à très grand prématuré. Certaines mères avaient eu un très long échange de regard avec leur bébé à la naissance (5 minutes) et d’autres l’avaient gardé en peau à peau (60 minutes). Les mères et les bébés placés en peau à peau avait une meilleure qualité de l’attachement à 6 mois, rejoignant celle des dyades mère-bébé né à terme et sans hospitalisation (Heine 2023). Quand les parents accueillent leur bébé en peau à peau pour les heures qui suivent la naissance, ils se sentent utiles et compétents pour s’occuper de lui, devenir parents, et surtout ils se sentent connectés à leur bébé (Lillieskold 2022).

 

Le peau à peau ou la réciprocité biologique

Le plus souvent, on pratique le peau à peau pour les bénéfices physiologiques qu’il apporte au bébé prématuré : meilleure régulation cardiaque et respiratoire, besoins moindres en oxygène, amélioration du sommeil … Les parents qui procurent le peau à peau à leur bébé en retirent aussi un bénéfice : mère comme père sécrètent moins de cortisol, l’hormone du stress, plus d’ocytcocine, l’hormone de l’attachement qui permet calme et connexion à l’autre (Cong 2015). Ils témoignent d’un sentiment de bien-être et d’apaisement après le peau à peau. Les mères produisent alors davantage de lait et il est plus facile à exprimer ce qui les conforte dans leur sentiment maternel (Coskun 2020). Les parents ont un sommeil plus réparateur après le peau à peau ; les mères qui doivent se réveiller souvent pour tirer leur lait, se rendorment plus vite. Les risques de dépression et l’anxiété sont diminués alors que les relations interpersonnelles sont améliorées (Chen 2022). Et ces effets sont encore observables 20 ans plus tard !

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ocytocine, l’hormone magicienne

Le peau à peau au cours des premières semaines de vie détermine la trajectoire relationnelle entre une mère* et son enfant jusqu’à l’âge de 20 ans au moins. Comment cela se passe-t-il ?

 

Le peau à peau a lieu au cours d’une période sensible, celle des premières semaines de vie pour le bébé et celle de l’accouchement pour sa maman. Il agit à 3 niveaux :

  1. Le peau à peau diminue l’anxiété et les symptômes dépressifs chez la mère les mois suivant la naissance. Ces mères ont un taux d’ocytocine plus élevé, et moindre de cortisol que les autres mères.
  2. Le peau à peau a un impact durable visible dans l’enfance et l’adolescence. Les enfants disposent de plus de facilité à centrer et maintenir leur attention, à réguler leur état émotionnel en cas d’effort cognitif prolongé. Ils ont aussi un taux plus élevé d’ocytocine que les autres enfants.
  3. Les interactions les mères et leurs enfants et jeunes adultes montrent une meilleure synchronie. Leurs échanges verbaux et non verbaux sont plus complexes, plus riches et plus empathiques. Les taux d’ocytocine élevés chez la mère et son enfant sont favorables à leur accordage mutuel.

 

Le peau à peau induit des résultats directs et indirects, pas à pas, au travers d’une cascade d’effets de la mère sur son bébé et de l’enfant sur sa mère. Ce mécanisme dynamique se poursuit tout au long de l’enfance et améliore le développement de l’enfant vulnérable (Ulmer-Yaniv 2023). L’ocytocine, ses hormones amies et le système nerveux autonome vague en sont la clé, en diminuant la peur, la perception de la douleur et en favorisant le sommeil, la réparation des tissus lésés, mais aussi et surtout le sentiment de de sentir connecté à l’autre (Carter 2022, Uvnas-Moberg 2020).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*Cette étude qui s’est étendue sur plus de 20 ans n’a été menée que sur les mères. On sait que le peau à peau aide aussi les partenaires à se sentir bien. Aucune étude à ce jour n’a testé l’effet sur l’attachement avec le co-parent ; la pratique étant encore trop nouvelle.

 

Maria, parent bénévole sur l’antenne locale de Brest, nous raconte :

 

L’un des peau à peau émouvant que j’ai pu faire avec ma fille. C’est une infirmière qui m’avait fait remarquer qu’elle essayait de me regarder. Un grand moment d’émotion pour moi.

Aura est née à 27 SA+1. Ce peau à peau a été fait à environ 5 jours de vie et c’est la première fois qu’il y avait un échange aussi intense entre nous. Une véritable connexion. Je parais sereine sur ces photos.

📸 Crédit photo : Maria Laugier

 

 

 

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